Un scientifique entendit parler d’un médecin hindou réputé pour ses méthodes de soin très particulières. Intrigué, il décida de partir à sa rencontre. Après avoir traversé une vaste forêt tropicale, il arriva dans une clairière où se dressait une seule grande maison. Il y entra et fut accueilli par le médecin.
— Votre centre ne ressemble en rien à nos hôpitaux classiques, remarqua le scientifique, étonné.
Le médecin sourit et répondit calmement :
— Vous savez, si mes patients dormaient dans des lits trop confortables, ils n’auraient plus envie d’en sortir. Comment pourraient-ils guérir ainsi ?
Le scientifique éclata de rire, pensant à une plaisanterie. Mais son étonnement grandit lorsqu’il vit des patients pieds nus en train de labourer les champs. D’autres méditaient ou chantaient, assis sous les arbres.
— C’est donc cela, votre méthode de guérison ? Pas d’hospitalisation ? Pas de médicaments ?
— Le meilleur hôpital, c’est la nature. Elle offre toutes les plantes dont l’homme a besoin. Ici, nous ne considérons pas la maladie comme une ennemie, mais comme un signal, un appel à revenir à l’essentiel : notre lien avec la terre. Reconnecter l’homme à son berceau naturel, voilà la voie de la guérison, expliqua le médecin d’un ton paisible.
— Et les gens guérissent ainsi ?, demanda le scientifique, dubitatif.
— Le corps humain a été forgé par les forces de la nature. Replacez-le dans son environnement d’origine… et regardez ce qui se passe, répondit simplement le médecin.
Le scientifique resta deux ans auprès de lui. Il observa, apprit, et fut témoin des bienfaits puissants de cette médecine simple, mais profondément alignée avec le vivant.
Extrait du livre kilomètre zéro de Maud Ankaoua.
N’oublions jamais : l’être humain se régénère pleinement lorsqu’il se reconnecte à son berceau originel.
La nature lui offre tout ce dont il a besoin.
Ce retour à l’harmonie intérieure par l’observation du corps, de la nature et de la souffrance est au cœur des enseignements de Patanjali, le grand sage du yoga, pour qui toute maladie est d’abord un déséquilibre entre l’homme et son essence.