Quand le trop-plein devient trop lourd : et si on déposait tout sur le tapis ?

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Il y a ces jours où tout pèse.
Pas seulement le quotidien, les obligations, les gestes répétés. Je parle de ce poids invisible, silencieux, mais bien présent : les émotions retenues, les mots avalés, les colères refoulées, les tristesses rangées.
Ce trop-plein que l’on garde pour soi, par habitude, par peur, ou parce qu’on pense que « ça passera ».

Mais la vérité, c’est que ce qu’on garde en soi finit toujours par nous alourdir. Cela devient des nœuds dans la gorge, des tensions dans le dos, des kilos émotionnels, des pensées grises et récurrentes. Un mal-être diffus, qui ne crie pas mais qui empêche d’avancer.

Les émotions sont les températures de notre être, elles fluctuent, elles nous traversent, et nous parlent.
Refuser de les écouter, c’est comme ignorer la météo avant de prendre la mer. On finit par naviguer en pleine tempête, sans boussole intérieure.

C’est là que le yoga entre en scène comme espace de libération.
Pas comme un remède miracle, mais comme un espace sacré de rencontre avec soi.

Sur le tapis, on peut tout déposer.
Le trop-plein, les tensions, les émotions, les douleurs, les non-dits.
La respiration devient guide.
Et surtout l’expiration, ce souffle du lâcher-prise qui vient doucement ouvrir les vannes, là où tout était bloqué.

Chaque posture aligne, ouvre, réveille.
On réaligne les chakras, on libère la gorge de ce qu’on n’a pas su dire, on dénoue le cœur de ce qu’on a trop longtemps gardé fermé.
Et dans ce mouvement, dans cette présence, on s’autorise à être.
À ressentir. À s’écouter. À se libérer.

Le yoga n’est pas une fuite. C’est un retour.
Un retour à la conscience, au corps, à l’émotion vraie.
C’est le choix courageux de dire : « je m’autorise à me sentir, et donc à guérir ».  » A m’écouter pour ne plus m’ignorer ».

Tu n’es pas faible parce que tu pleures. Tu n’es pas trop parce que tu ressens. Tu es vivant, tout simplement.
Et si tu ne t’accordes pas ce droit-là, alors ton corps se chargera de te rappeler, parfois douloureusement, que quelque chose en toi demande à être vu, entendu, accueilli.

Alors viens sur le tapis. Respire.Pose-toi. Laisse-toi traverser. Et offre-toi ce cadeau immense : de te retrouver.

Namaste.

Frédérique Buisson

Professeure de yoga diplômée des Ecoles Nationales de Professeurs de Yoga
Membre de la Fédération Nationale de Professeurs de Yoga

Tel : 07 81 53 53 78
E-mail : shivasurya@sfr.fr