Mes cours de yoga commencent toujours par un recentrage intérieur. Quelques minutes d’écoute et de silence pour se relier à soi, avant d’entrer dans les pratiques de kriya, pranayama, et techniques de nettoyage intérieur et respiratoire.
Ces pratiques, pourtant fondamentales dans la tradition du yoga, sont souvent négligées. Elles sont parfois perçues comme accessoires, alors qu’elles sont, à mes yeux, le cœur même de la transformation.
La respiration, c’est la vie.
Tout le travail du yoga repose sur le souffle. C’est lui qui permet la libre circulation de l’énergie dans le corps. C’est lui qui aide à dénouer les nœuds subtils, ces blocages énergétiques qui, s’ils persistent, peuvent un jour se manifester dans le corps physique. Avant que la maladie apparaisse dans la matière, elle prend d’abord racine dans le corps énergétique.
Quand les bronches sont nettoyées, les poumons ouverts, quand les deux nadis principaux (ida et pingala) sont libérés, alors le souffle peut pleinement se déployer. Sur l’inspiration, sur l’expiration, il guide le corps dans un hatha yoga flow, un enchaînement fluide où le mouvement suit le souffle, et où la conscience observe, attentive, présente.
C’est là que la pratique prend tout son sens.
Certains élèves, souvent les débutants, sont réticents aux techniques respiratoires. Il faut du temps pour apprivoiser ces pratiques subtiles et en ressentir les bienfaits. Et parfois, ceux qui n’aiment pas expérimenter les pranayama, sont les personnes qui inconsciemment, ont peur de leur propre lumière.
Car le souffle est notre guide vers le Soi, cette part de nous authentique, lumineuse, inaltérable. Pour y accéder, il faut parfois lever des verrous intérieurs, dissiper les voiles qui obscurcissent notre clarté intérieure.
Le chemin du yoga est parfois sinueux, mais la pratique patiente, sincère et régulière, nous invite à retrouver peu à peu cette lumière originelle.
Namaste.