Le yoga, bien plus qu’un enchaînement de postures

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Il m’arrive de recevoir des messages d’élèves me confiant:

« je n’aime pas faire les techniques respiratoires, les pranayamas…. ni chanter des mantras pendant les cours. »

Je comprends. Ces pratiques peuvent parfois déranger, déstabiliser, faire remonter des choses.
Mais il est important de se rappeler que le yoga ne se limite pas à la relaxation ou aux postures physiques.
Le yoga, dans sa forme traditionnelle, repose sur huit piliers, appelés les ashtanga dans les Yoga Sutras de Patanjali :

  1. Yama – les règles de vie en société (non-violence, vérité, modération…)
  2. Niyama – les règles de vie personnelle (pureté, contentement, discipline…)
  3. Asana – les postures
  4. Pranayama – la maîtrise du souffle
  5. Pratyahara – le retrait des sens
  6. Dharana – la concentration
  7. Dhyana – la méditation
  8. Samadhi – l’union, l’état d’éveil, de paix absolue

On compare souvent ces huit membres à un arbre : ses racines, son tronc, ses branches, ses feuilles, son écorce, sa sève…
Si on enlève une partie de cet arbre, est-il encore un arbre ?
Le yoga fonctionne de la même manière : il est un tout vivant, riche et complet.

Parmi ces branches, le souffle tient une place essentielle.
Il est ce lien subtil entre le corps, le cœur et l’esprit,
ce fil qui nous relie à notre part éternelle, à cette joie profonde (ananda) que chacun cherche, consciemment ou non.

Parfois, ce qui nous empêche d’accéder à cet espace intérieur,
c’est simplement la peur de notre propre lumière.
Et pourtant, cette lumière ne demande qu’à être reconnue.
N’est-ce pas cela, le chemin du yoga ?
Une reconnaissance de notre vraie nature, au-delà des masques et des apparences.

Quant aux mantras, ils ne sont pas là pour « faire joli ».
Ce sont de véritables clés vibratoires qui ouvrent des espaces profonds,
à condition d’oser chanter, de laisser parler le cœur, sans retenue, sans filtre.
Quand on ose s’ouvrir, le chant devient guérison.

Et puis… il est bon de se rappeler que ce que l’on aime le moins faire en yoga,
est souvent ce dont on a le plus besoin.
Ce sont ces résistances, ces zones d’inconfort, qui nous révèlent nos verrous…
et nous montrent le chemin à travers lequel grandir.

Namaste.

Frédérique Buisson

Professeure de yoga diplômée des Ecoles Nationales de Professeurs de Yoga
Membre de la Fédération Nationale de Professeurs de Yoga

Tel : 07 81 53 53 78
E-mail : shivasurya@sfr.fr