Je n’ai jamais vraiment su rester longtemps assise sur un coussin.
Le silence immobile, les jambes croisées, les yeux clos… tout cela m’a toujours semblé un peu forcé.
Mon esprit, lui, préfère respirer au rythme des pas, du vent, des éléments.
Ma méditation commence quand mes chaussures touchent la terre, quand l’air marin me caresse le visage, quand ma chienne marche tranquillement à mes côtés.
Dans sa présence tranquille, il y a une sagesse simple : être là, juste là.
Chaque pas devient une respiration.
Chaque vague, un souffle du monde.
Je marche, et quelque chose en moi s’apaise.
La mer a ses propres mantras, le roulis des vagues, la respiration profonde de la Terre.
La montagne m’apprend la patience, la force tranquille de la montée, la joie de l’horizon qui s’ouvre peu à peu.
Dans les bois, le silence n’est jamais vide : il est plein de chants d’oiseaux, de craquements, de lumière qui joue entre les feuilles.
C’est là que je médite.
Pas pour m’échapper du monde, mais pour y revenir plus présente.
Je crois que l’éveil ne se trouve pas seulement les yeux fermés.
Souvent, il naît en marchant, en écoutant, en respirant, en se laissant traverser par ce qui est là.
Méditer en mouvement, c’est se rappeler que la vie elle-même ne s’arrête jamais, elle coule, elle respire, elle avance.
Et peut-être que le calme, le vrai, se trouve justement dans ce mouvement.
Namaste.