Dans ce désir profond d’aider les autres à travers le yoga, il est facile de s’oublier. On donne, on guide, on partage… Mais parfois, on oublie que la première personne que l’on cherche à accompagner, c’est soi-même. Comment inviter quelqu’un à se reconnecter à son souffle, à son corps, à son cœur, si nous-mêmes nous n’y allons jamais vraiment ?
On ne peut pas conduire quelqu’un là où l’on n’est pas allé. On ne peut pas parler d’ancrage si l’on est constamment désaligné, ni de paix si l’on ne prend jamais le temps de la cultiver en soi.
En tant qu’enseignante de yoga, notre pratique personnelle est notre fondation. C’est elle qui nous aligne, nous ressource, nous ramène à l’essentiel. C’est elle qui nous permet d’être réellement présent aux autres, avec justesse, sans se perdre, sans tricher.
Aujourd’hui, mon cœur me guide vers un changement de vie, un recentrage, une écoute plus fine de mes aspirations profondes. Ce n’est pas toujours facile, mais je fais l’effort conscient de prendre du temps pour moi, de préserver mon équilibre, de nourrir mon énergie. Car c’est dans cet espace de cohérence et de vérité que peut naître un accompagnement sincère et vivant.
Prendre soin de soi n’est pas un luxe, ni un repli. C’est une nécessité. Une responsabilité même, lorsqu’on choisit de tenir l’espace pour les autres.
Je crois que se recentrer, c’est offrir le meilleur de soi, pas ce qui reste.
Namaste.