Parfois, on me demande :
« Mais tu ne te fatigues pas à donner tes cours de yoga ? »
Et la réponse… c’est tout le contraire.
Je me recharge.
Il y a quelque chose de profondément régénérant dans l’acte d’enseigner, surtout quand il s’ancre dans la pleine conscience.
Dès les premiers instants, quand je me connecte au groupe, à leur souffle, à leur présence…
je sens mon mental qui ralentit,
mes pensées s’effacent,
je me calle sur leur rythme, souvent plus lent, plus introspectif que le mien.
Et là, quelque chose de magique se produit :
je suis totalement absorbée dans la pratique.
Comme si j’étais à l’intérieur de la séance avec eux,
pas juste en train de guider,
mais en communion.
C’est difficile à décrire avec des mots, mais il y a une synergie subtile qui s’installe.
Une forme d’harmonie collective.
L’énergie circule dans la pièce, entre les élèves et moi.
Je donne et je reçois autant que je transmets.
Je ne prépare pas mes cours comme un plan rigide.
Je m’ajuste. J’écoute.
Je sens ce dont le groupe a besoin.
Et j’enseigne depuis cet espace d’écoute intérieure,
non pas depuis mon mental,
mais depuis ma présence.
Et c’est là que tout change.
Quand je suis pleinement là,
quand j’enseigne depuis le cœur,
je ne m’épuise pas , je me nourris.
Pour moi, le yoga n’est pas un exercice, c’est une rencontre.
Une rencontre avec soi.
Une rencontre avec l’autre.
Une respiration commune.
Un espace de conscience partagé.
Et dans cet espace…
je me sens vivante, alignée.