Quand les mots dépassent notre intention… Une invitation à la réflexion

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Le pouvoir du yoga face au malentendu du coeur.

Parfois, un mot nous échappe. Il semble anodin, prononcé sans intention de blesser… mais il vient heurter l’autre de plein fouet.
Pourquoi ? Parce que ce mot, cette remarque, est venu toucher une part sensible en lui, ce que certains appellent le corps de souffrance.
Cette blessure que nous ne voyons pas, que nous ne connaissons pas, mais qui vit en silence dans l’histoire de l’autre.

C’est là que je me rends compte combien la communication humaine est complexe, fragile parfois. On pense bien faire, ou du moins ne pas faire de mal. Et pourtant, une maladresse, une incompréhension, un silence mal interprété… et le lien se brise.

Il est douloureux de se retrouver éloigné d’une personne qu’on a tant appréciée, avec qui on a partagé de la joie, de la confiance, des instants vrais.
Et tout ça s’efface parce qu’à un moment T, les mots ou les gestes n’étaient pas à la hauteur des attentes, de la sensibilité du moment.

Mais ne sommes-nous pas tous des êtres imparfaits ? Avec nos qualités, nos défauts, nos failles, notre histoire.
Parfois, dans ces situations, on oublie que nous aussi, nous avons blessé, consciemment ou non. Que nous aussi, nous avons été blessés.

Ce que je ressens profondément, c’est que la pratique du yoga nous offre un espace pour accueillir tout cela.
Pas pour l’éviter. Pas pour le gommer.
Mais pour nous apprendre à voir au-delà de nos mécanismes de protection, à sentir les voiles qui nous empêchent d’ouvrir pleinement le cœur.

Petit à petit, sur le tapis, dans le souffle, dans le silence, dans la présence…
On apprend à mieux se connaître, à reconnaître en l’autre un miroir.
On se libère de certaines tensions anciennes, de ces scories émotionnelles accumulées.
On cesse de vouloir être parfait. On apprend à être vrai.

Et parfois, à travers cette ouverture, le pardon devient possible.
Le lien peut renaître autrement, ou tout simplement être honoré, même dans la distance.

Et si, au lieu de fuir ou de couper, on faisait juste une pause ?
Une respiration.
Un regard intérieur.
Peut-être qu’il est encore possible de tendre la main, ou simplement d’envoyer de la paix intérieure à ceux avec qui le lien s’est distendu.

Car au fond, nous cherchons tous la même chose : aimer et être aimé, au-delà des maladresses.

Namaste.

Frédérique Buisson

Professeure de yoga diplômée des Ecoles Nationales de Professeurs de Yoga
Membre de la Fédération Nationale de Professeurs de Yoga

Tel : 07 81 53 53 78
E-mail : shivasurya@sfr.fr