Avec la pratique du yoga, on apprend à revenir à soi.
Pas à ce soi façonné par les rôles, les attentes ou les blessures, mais à cet espace silencieux au cœur de l’être, là où rien n’est jamais altéré.
On y retrouve son centre, son axe, cet alignement naturel que la vie moderne a parfois recouvert de bruit.
Chaque respiration devient alors un retour.
Un retour vers la simplicité d’exister, sans masque, sans résistance.
Le corps se déploie, le souffle se pose, et peu à peu, le mental se tait.
C’est dans ce silence que l’on commence à entendre la vérité de notre être, cette voix subtile et pourtant toujours présente, qui murmure sous le tumulte des pensées.
Écouter profondément, c’est accueillir tout ce qui est :
le mouvement des émotions, les ombres, la lumière, les désirs, les peurs, les silences.
C’est cesser de fuir l’expérience pour la vivre pleinement, en témoin aimant.
Peu à peu, on comprend que ce ne sont pas les émotions qui nous définissent, mais l’espace vaste et paisible qui les accueille.
Lorsque nous cessons de nous identifier au mental, une clarté nouvelle émerge.
Alors, l’intuition reprend sa place.
Cette guidance intérieure, toujours juste, nous oriente depuis un lieu que la raison ne peut comprendre.
Combien de fois avons-nous su, dès la première sensation, ce qui était vrai pour nous ?
Mais nous avons préféré écouter la peur, l’habitude, ou le confort apparent.
Et pourtant, la vie, patiemment, nous ramène toujours à ce point d’évidence : la première vibration du cœur ne se trompe jamais.
Cultiver la paix intérieure, c’est devenir lumière.
Non pas une lumière qui brille pour être vue, mais celle qui éclaire doucement le chemin, pour soi et pour ceux qui croisent notre pas.
C’est marcher sans crainte dans la nuit, relié à ce fil invisible qui unit toute chose.
C’est se rappeler que rien de ce que nous vivons n’est contre nous, que tout sert la croissance de notre âme.
Rien n’est hasard, rien n’est inutile.
Chaque épreuve est une main tendue vers notre éveil.
Et quand on cesse de résister, quand on s’abandonne à ce grand mouvement de la vie, on découvre la paix.
Une paix qui n’a besoin de rien pour exister.
Une paix qui est simplement là, depuis toujours, au fond de nous.
Namaste.